Après une petite absence, nous revenons aujourd'hui avec un article sur Facebook, pour qui la courte histoire de son échec en bourse fait en ce moment beaucoup parler sur la toile. Petit rappel pour ceux qui n'auraient pas suivi, Facebook a été introduit en bourse le 18 mai dernier. Suite a un volume d'échange impressionnant et une spéculation historique sur le titre, le prix de l'action s'est d'abord envolé pour chuter considérablement par la suite. Mais alors pourquoi cette introduction que tout le monde attendait s'est avéré être un véritable fiasco pour le réseau social le plus important au monde ?
La surévaluation des titres
La responsabilité de la surévaluation de l'entreprise est largement reportée sur David Ebersman, le directeur financier de Facebook. Alors qu'il était initialement prévu d'émettre 388 millions de titres pour un prix défini entre $29 et 33$, Mr. Ebersman a eu les yeux plus gros que le ventre en décidant d'émettre 25% d'actions en plus (soit 484 millions au total) pour un prix de $38. Cette hausse ne correspondait cependant pas à la demande qui a été mal anticipée et aujourd'hui, David Ebersman est extrêmement critiqué pour ce choix stratégique discutable.
Les banques
Les banques font également partie des mauvais élèves dans cette histoire et tout particulièrement Morgan Stanley qui fait l'objet d'un débat à ce sujet. Effectivement, Morgan Stanley aurait revu à la baisse les prévisions de revenus de Facebook juste avant son entrée en bourse, tout en n'avertissant que les plus gros actionnaires. Les clients importants se sont donc désintéressés du titre, ce qui a eu une conséquence directe sur la demande pour l'action.
Problèmes informatiques
A cause des volumes impressionnants le jour de l'introduction en bourse de Facebook, les ordres de vente et d'achat ont été troublés pendant une demi heure sur le marché des nouvelles technologies Nasdaq. Ceci a eu une conséquence négative sur la cotation du titre et plusieurs actionnaires se sont plaints de ce dysfonctionnement.
Une stratégie du groupe discutable
Peu avant cette date stratégique du 18 mai 2012, l'achat par le réseau social d'Instagram avait fait polémique, notamment à cause du montant de l'opération particulièrement élevé (environ 1 milliard de dollars). Bien que les perspectives d'évolution de cette start-up soient positives (voir l'article http://bit.ly/JvJMqG), les analystes se demandent si ce rachat va s'avérer être rentable à l'avenir. S'ajoute à cela de grosses dépenses par l'entreprise de Mark Zuckerberg, le début très difficile de la nouvelle offre "Facebook Offers", et le retard du réseau social sur l'utilisation du mobile. Autant de difficultés et de questions sans réponses qui font peur aux investisseurs. Vont-ils être rassurés ? A voir avec l'évolution du titre, mais la pente sera difficile à gravir, surtout que celle-ci ne cesse de baisser comme on peut le voir sur le graphique de l'évolution du titre ci-dessous:
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