Ce que l'on craignait est donc bien arrivé, l'annonce des résultats du premier tour des présidentielles s'est faite sur internet dès la fermeture des premiers bureaux de vote à 18h. A l'aide de plusieurs bureaux de vote "tests", des estimations ont fuité, malgré la menace de poursuites. Et l'amende pourrait être salée, car rappelons qu'influencer les résultats finaux des élections est passible d'une amende de 375 000 euros.
Qui sont donc les mauvais élèves ?
Les médias étrangers sont les premiers visés, en particulier "La tribune de Genève", "20minutes.ch", "lesoir.be" et "rtbf.be". Ces médias qui ont tous brisé l'embargo ont été signalés au parquet de Paris. Mais ce ne sont pas que nos voisins qui sont pointés du doigt. Effectivement, l'AFP est au coeur d'une enquête concernant la divulgation de ces précieuses informations. Le coeur de cette enquête: une dépêche que l'agence aurait envoyé à ses clients, principalement des médias, portant le message suivant:
"Plusieurs médias étrangers ayant diffusé des estimations basées sur les premiers dépouillements des bureaux de vote qui ont fermé à 18 heures, l'AFP met à la disposition de ses clients les informations sur les estimations qui sont en sa possession. La diffusion de ces informations auprès du grand public est de la seule responsabilité des clients. L'AFP ne diffusera aucune information sur les estimations auprès du grand public via ses services Internet avant 20 heures."
L'AFP est-elle donc responsable des fuites suivant cette dépêche? Nous le saurons au dénouement de cette affaire. Quoi qu'il en soit, restez vigilants avant de vous prendre pour un vaillant messager, car certains utilisateurs de Twitter ont été également déférés au parquet après que la Commission des sondages ait pu déterminer l'identité des fraudeurs, captures d'écran à l'appui ! Prudence donc, votons au second tour et attendons calmement les résultats en gardant cette magie du suspens final !
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