En ce début d'année, la protection des internautes et la liberté d'internet est toujours au centre des débats, rassemblant d'un côté les militants d'une toile complètement libre et de l'autre les individus réclamant une protection efficace sur un réseau qui peut s'avérer incontrôlable.
C'est donc Viviane Reding et Google qui se sont lancés en janvier avec deux propositions. Celle de Viviane Reding concerne le droit à l'oubli qui viendrait mettre un terme "au chaos absolu". En effet, la réforme de la vice présidente de la Commission européenne oblige les différents sites internet hébergeant des informations d'utilisateurs à les supprimer à leur demande.
De l'autre côté, Google met en place une charte qui concentre les données fournies sur ses services par utilisateur. Concrètement, il est donc possible de faire le point sur vos informations publiées sur les différentes plates-formes du géant de la recherche plus facilement. Une charte véritablement déontologique ? Pas vraiment puisque cette centralisation permet également de constituer une base pour des espaces publicitaires de plus en plus ciblés, avantage dont Google ne se cache pas, mais on peut se demander si la charte nous est donc effectivement bénéfique.
Quoiqu'il en soit, les avocats des principaux détenteurs d'information personnelle (Facebook, Twitter...et Google) répondent défavorablement à l'annonce de Mme Reding, affirmant qu'une telle proposition porte atteinte à la liberté d'expression, au droit à l'information et à la liberté d'entreprendre. Le problème est d'autant plus compliqué que la copie d'information est extrêmement difficilement maîtrisable. Effectivement, comment retrouver des données dupliquées, réutilisées, republiées et modifiées ?
La réforme de Viviane Reding devrait se mettre en place d'ici 2 ans. Deux longues années durant lesquelles le bras de fer entre les géants et la vice présidente devrait faire beaucoup de bruit, étant donné la difficulté de mettre en place une telle proposition et les sanctions prévues en cas de non respect de ces mesures (1 million d'euros ou 2% du CA).
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